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Comment décrypter les étiquettes alimentaires

Comment décrypter les étiquettes alimentaires

La plupart des produits alimentaires retrouvés dans les rayons des supermarchés portent tous des étiquettes. Ces petites affiches sont comme une carte d’identité qui apporte de nombreuses informations sur les aliments emballés. Elles vous renseignent sur leur origine, leur composition, la date de péremption, les apports, etc.

Les étiquettes alimentaires vous apportent aussi des informations sur la quantité d’aliments contenus dans un emballage. Toutefois ces données ne sont pas toujours perceptibles par la grande masse.

Peu de personnes prennent le temps de lire les étiquettes. Cela a été démontré et publié dans le Journal of Agricultural Economics en 2012. Il est toutefois important d’aider tout le monde à déchiffrer les informations inscrites sur les produits. Si vous ne savez pas comment décrypter les étiquettes alimentaires, voici des astuces pour vous aider.

Comprendre la liste des ingrédients

La première des choses à faire quand vous avez un produit alimentaire entre les mains est d’examiner la liste des ingrédients.

Maîtriser l’ordre des ingrédients mentionnés sur l’étiquette

Sachez que les ingrédients sont classés du plus dominant au moins dominant en termes de poids. Vous verrez par exemple sur l’emballage de certaines céréales pour le petit-déjeuner « blé complet ». Cependant, en vous intéressant à la liste des ingrédients, vous remarquerez que le sucre occupe une place importante dans sa composition puisqu’il vient en deuxième. C’est le cas de plusieurs autres produits où l’élément principal ne se trouve malheureusement pas en première position. Les allergènes sont généralement soulignés, inscrits en gras ou mentionnés sous la forme : contient, présence de ou ce produit peut contenir.

Décrypter les additifs d’une liste d’ingrédients

Les fabricants des pays de l’Union européenne utilisent un système de codes courts appelés « numéros E » pour décrire les additifs. Ces derniers ont connu avec l’évolution du temps une réputation controversée et parfois même imméritée. En effet, certains sont qualifiés de substances chimiques dangereuses et mystérieuses. Par exemple, le colorant artificiel E122 retrouvé dans les gâteaux et bonbons peut avoir des effets néfastes sur les enfants sujets à l’hyperactivité. Par contre, d’autres comme la vitamine C E300, l’oxygène E948, le paprika E160 sont bons pour vous. Voici une classification d’additifs selon la lettre E « Europe » et suivis de trois chiffres qui permettent d’identifier la catégorie du produit.

 

Additifs Codifications
Colorant E100 à E180
Conservateurs E200 à E297
Antioxydants E300 à E321
Émulsifiants, Stabilisants, gélifiants E322 à E495
Acides E500 à E585
Exhausteurs de goût E620 à E641
Divers y compris les édulcorants E900 à E1520

Comprendre les informations nutritionnelles d’une étiquette

Elles comportent de nombreuses informations qu’un consommateur doit comprendre pour son bien-être.

La mention AJR

Il est difficile de savoir si la quantité indiquée d’un nutriment est raisonnable ou trop importante pour notre équilibre alimentaire. La mention AJR est utilisée pour informer les consommateurs sur l’apport de l’aliment à la couverture de leurs besoins moyens journaliers en vitamines et minéraux. Elle signifie donc Apports Journaliers Recommandés et devient de plus en plus présente sur les étiquettes des produits alimentaires. Vous pourrez par exemple lire sur un emballage de jus d’orange qu’un verre représente 20 % des AJR en vitamine C.

Comprendre les mentions sel et sodium

Les fabricants ne sont pas obligés d’apporter ces informations aux consommateurs. Cependant, cela est devenu un argument de vente. Cette mention se trouve aussi du côté des valeurs nutritionnelles.

Notez que près de 80 % de vos apports en sel proviennent des aliments manufacturés. Pourtant, une consommation de plus de 12 grammes par jour est nocive pour la santé. Elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires et peut être un véritable danger pour les personnes hypertendues ou diabétiques. L’Anses recommande une consommation moyenne de 6 à 8 grammes par jour chez les personnes adultes. C’est au vu de ces données que certains industriels valorisent la quantité de sel sur leurs produits.

Il existe une différence entre les pays en ce qui concerne cette mention. Ceux de l’Union européenne indiquent « Sel », or cela peut être un type de sodium. Ce minéral est une catégorie d’additif qui comporte aussi de la caséinate et d’autres ingrédients comme le bicarbonate de soude. Un gramme de sodium équivaut à 2,5 grammes de sel. Ainsi, lorsque vous verrez un produit afficher une teneur en sodium comme aux États-Unis, vous pourrez facilement déterminer la quantité de sel.

Les nutriments contenus dans le produit

Les informations nutritionnelles vous renseignent surtout sur les nutriments contenus dans le produit alimentaire. Ainsi, vous pouvez voir régulièrement sur les étiquettes « lipides dont acides gras saturés » ou « glucides dont sucres ». Ces deux appellations peuvent parfois semer des confusions, il est donc temps que la lumière soit faite à ce sujet.

Les lipides ne sont rien d’autres que la matière grasse contenue dans un aliment. Cette substance n’est pas à exclure d’une alimentation équilibrée comme certains le prétendent. Le taux de lipides doit juste être contrôlé. Vous devez éviter les aliments qui ont une forte proportion d’acides gras saturés. Les consommer en trop grande quantité apportera un déséquilibre des apports en lipides et favorise les maladies de civilisation.

Les glucides ou sucres constituent les valeurs énergétiques et sont indispensables à l’organisme. Ils fournissent de l’énergie à votre corps cependant ils doivent être intégrés dans l’alimentation. Certains aliments comportent du sucre naturel tandis que d’autres sont remplis de mauvais sucre. Faites donc attention aux quantités affichées sur les étiquettes puisqu’il s’agit généralement des ajouts industriels.

Les autres noms de sucre

Les industries alimentaires font usage de plusieurs autres sucres pour rehausser les saveurs. Ces produits se cachent généralement derrière des noms scientifiques et vous devez les connaître pour votre santé. Ils apparaissent même dans certaines recettes bio qui présentent une apparence saine. Il s’agit du fructose, dextrose, galactose, glucose, lactose, malt, malt d’orge et maltodextrine. Les substances comme le maltose, la mélasse, le saccharose, le sirop de glucose déshydraté, de glucose-fructose, de maïs et de malt sont aussi concernés.

Décoder les informations relatives à la date de péremption

La date limite de consommation (DLC) est généralement présente sur les étiquettes sous la mention « A consommer jusqu’au…. ». Elle indique une limite impérative et s’applique aux denrées qui sont microbiologiquement très périssables. De ce fait, ils sont susceptibles de présenter un danger pour la santé s’ils ne sont pas consommés avant la DLC. Vous trouverez dans cette catégorie les viandes, poissons, charcuteries, plats préparés, etc. Surtout, ne pensez jamais à congeler un produit dont la DLC est proche, atteinte ou dépassée.

Il y a aussi la date limite d’utilisation optimale (DLUO) qui n’exprime pas le caractère impératif de la DLC. Cette mention signifie qu’après le délai mentionné sur le produit, celui-ci peut perdre ses qualités spécifiques sans pour autant représenter un danger pour la santé. Vous la trouverez sur les emballages sous la mention « A consommer avant le…. ». Vous pourrez lire :

  • le jour et le mois pour les produits d’une durabilité inférieure à 3 mois,
  • le mois et l’année pour les produits d’une durabilité comprise entre 3 et 18 mois,
  • l’année pour tout autre produit allant au-delà de 18 mois comme le café, les épices, etc.

Certaines étiquettes notamment celles des œufs mentionnent la date de consommation recommandée (DRC). Ce délai est fixé à 28 jours au plus après la ponte. Les œufs sont dits ultrafrais jusqu’à 9 jours après la ponte et peuvent être utilisés pour la mayonnaise, la mousse au chocolat, etc. Entre 9 et 28 jours, ils sont frais et sont consommés cuits en omelette, durs ou utilisés pour la pâtisserie.

Déchiffrer les labels alimentaires

Il est aussi important pour le consommateur de comprendre les labels retrouvés sur les emballages des produits. D’une part, ils permettent d’identifier la provenance d’un produit et d’autre part d’indiquer les récompenses attribuées aux producteurs. Ainsi, le label rouge atteste qu’un produit est de qualité supérieure. La mention AB signifie Agriculture Biologique et s’applique aux aliments dont 95 % des ingrédients proviennent d’une production qui exclut les produits chimiques. Il y a aussi l’appellation d’origine contrôlée (AOC) qui garantit que le produit est issu d’un savoir-faire local. Le dernier label est « la certification de conformité » qui est un Atout Certifié de Qualité (ACQ). Il est attribué aux denrées dont le cahier des charges est régulièrement vérifié.

Autres codes à déchiffrer

Les étiquettes alimentaires comportent plusieurs autres points qui doivent aussi être élucidés.

Les produits « light » ou « allégés »

Certains produits portent souvent la mention « light » ou « allégée ». Cette indication signifie que la teneur en sucre ou en graisse est allégée de 30 % par rapport à un produit de référence. Ce n’est pas le cas des boissons light qui sont sans sucre sauf celles à base de jus naturel. Toutefois, un produit « allégé en sucre » peut contenir plus de gras comme le chocolat. À l’inverse, une denrée « allégée en graisse » peut contenir plus de sucre comme les crèmes fraîches.

Les denrées « sans sucre ajouté » ou « sans sucre »

Il existe aussi des emballages avec la mention « sans sucre ajouté ». Cela signifie qu’il n’y a pas d’ajout des sucres comme le saccharose, le glucose, le galactose, le miel, etc. Cependant, il peut y avoir du sucre naturel dans le produit comme la compote ou les jus de fruits. Quant aux produits avec la mention « sans sucre », ceux-ci ne contiennent pas plus de 0,5 g de sucre pour 100 grammes ou millilitres. Ils peuvent contenir des édulcorants « intenses » tels que l’aspartame, l’acésulfame K et le sucralose. Ils peuvent aussi contenir des polyols comme le sorbitol, le maltitol, xylitol, etc.

Les aliments avec l’indication « source de » ou « riche en »

Vous trouverez aussi la mention « source de » sur certaines étiquettes. Cela traduit simplement le fait que le produit comporte au moins 15 % de l’élément concerné (minéraux, vitamines, fibres). Il n’est pas non plus rare de lire « Riche en » sur certains emballages. Cela voudrait dire que la denrée contient au moins 30 % de l’élément concerné (minéraux, vitamines, fibres).

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